Vous connaissez sans doute le prix Arcimboldo, oui, non, et si je vous parle de Nicole Tran Ba Van avec l’image juste à gauche issue de son travail : Collection Printemps/Eté 2001, ça vous parle ? Vous situez mieux ? Des photographies qui s’inspirent de l’univers de la mode et des magazines féminins en dénonçant le culte de l’apparence.
Chez elle, le vêtement joue l’ambiguïté avec le corps, il se transforme en habit de nudité.(j’aime bien cette phrase qui ne veut rien dire et que j’ai trouvé ailleurs). La critique est facile, je préfère vous faire (re) découvrir son travail.
Troublant mais aussi dérangeant à la fois.
Je l’avais remarqué pendant l’exposition Ultra Peau en 2006.
Cette année le lauréat 2008 du Prix Arcimboldo est Jean-François Rauzier, un artiste talentueux qui réussit des compositions hallucinantes. Son site web est ici, et Dieu sait que je n’aime pas les sites en Flash, mais celui-ci mérite vraiment le détour. Et pas un détour vite fait, si vous êtes au bureau, revenez lire cette note ce soir pour découvrir ses hyperphotos, un mélange entre technique de prise de vue, retouche numérique et de création, pour réaliser des panoramiques composés de centaines de photos sur lesquels ont peut zoomer pour se concentrer sur un détail. C’est tout simplement bluffant. J’ai passé une heure à parcourir son site et je suis sur le cul.
En parcourant la liste des Lauréats, j’ai été assez dérangé et impressionné à la fois par le travail d’Alain Delorme, Little Dolls, une série plutôt inquiétante qui met en scène le visage retouché de 21 petites filles qu’on aurait voulu faire ressembler à la poupée Barbie. Vous pouvez trouver ici un bon article qui explique comment Alain Delorme à réalisé cette série. Là aussi on retrouve une maîtrise parfaite de plusieurs techniques entre l’art numérique et la photographie. Car les photos ont été prises sans maquillages ni autres artifices, tout est recréé sur ordinateur, en faisant des masques à partir de poupées Barbie.
Voir le site Gens d’Images qui décerne le prix Arcimboldo